Nouvelobs - Les déboires judiciaires de Bernard Tapie
Bernard Tapie, condamné jeudi 8 décembre à huit mois de prison ferme
pour fraude fiscale, a connu de nombreux démêlés avec la justice.
Voici un rappel des principales affaires dans lesquelles il a été impliqué:
TESTUT
Cette
affaire débute en décembre 1992. Il est reproché aux dirigeants de
Testut, filiale de Bernard Tapie Finance (BTF), d'avoir commis des
malversations financières aux dépens de leur société.
Le 1er juillet
1996, le tribunal de Béthune (Pas-de-Calais) condamne Bernard Tapie
pour "abus de biens sociaux" à deux ans d'emprisonnement avec sursis,
300.000 francs (45.730 euros) d'amende et cinq ans d'interdiction de
gérer.
LE MATCH TRUQUE VA-OM
L'affaire débute en mai 1993 avec une tentative de corruption d'un joueur de Valenciennes.
Mis
en examen en 1994, pour "complicité de corruption et subornation de
témoins", Bernard Tapie est condamné le 28 novembre 1995 à deux ans
d'emprisonnement dont huit mois ferme, trois ans d'inéligibilité.
Après 165 jours de prison, Tapie bénéficie en juillet 1997 d'une libération conditionnelle.
LES COMPTES DE L'OM
Une vingtaine de personnes ont été mises en cause en raison des
pratiques financières de l'Olympique de Marseille de 1987 à 1993, en
particulier des commissions accordées aux intermédiaires de joueurs.
Ex-dirigeant
du club phocéen, Bernard Tapie, poursuivi pour faux, usage et recel de
faux, abus de confiance et de biens sociaux, est condamné le 4 juin
1998 en appel à trois ans d'emprisonnement avec sursis, 300.000 francs
d'amende (45.730 euros) et 5 ans de privation de ses droits civils et
civiques.
LE PHOCEA
La justice reproche notamment à
Bernard Tapie d'avoir bénéficié de sous-facturations aux dépens de la
société exploitant le yacht.
Le 4 juin 1997, il se voit infliger en
appel 18 mois d'emprisonnement, dont 12 avec sursis, pour fraude
fiscale, et 30 mois avec sursis pour abus de biens sociaux.
Il obtient en 1999 la confusion de sa condamnation pour fraude fiscale avec celle prononcée pour le match VA-OM.
ADIDAS-CREDIT LYONNAIS
Cette
affaire a opposé dès 1996 le Consortium de réalisation (CDR),
l'organisme public chargé d'assumer la gestion passée du Crédit
Lyonnais, à Bernard Tapie Finances (BTF).
L'ancien homme d'affaires
estime avoir été illégalement privé d'une plue-value importante lors de
la cession du groupe Adidas à Robert Louis-Dreyfus en 1993-94.
La
cour d'appel de Paris lui donne raison le 30 septembre 2005, en
condamnant le CDR à lui verser 135 millions d'euros d'indemnités. Cette
somme pourrait être révisée à la hausse en raison d'une erreur de
calcul.
AFFAIRE FIBT-GBT
il est reproché à Bernard
Tapie d'avoir continué à renflouer Financière immobilière Bernard Tapie
(FIBT) et Groupe Bernard Tapie (GBT) par l'emprunt, alors que ces deux
sociétés se trouvaient en cessation de paiements.
En juin 1996, il est mis en examen pour banqueroute et détournement d'actifs. L'affaire devrait être bientôt jugée.